Partant du postulat que le travail r�gulier et approfondi n�cessaire � la pr�paration au concert peut �tre utile � d'autres musiciens et au public, nous avons mis en place une structure accueillant r�guli�rement des musiciens d�sireux d'approfondir leur technique d'interpr�tation. Cette initiative, qui regroupe et valorise les comp�tences, les �nergies et les moyens (instrumentarium, acoustique adapt�e, mat�riel audio-visuel...), permet un partage passionnant autour de la recherche fondamentale.
La musique, ayant continuellement �t� apparent�e au langage par les compositeurs eux-m�mes, ne contient souvent plus aujourd'hui les caract�ristiques du langage commun. Qui dit langage dit articulation, donc voyelles et consonnes, et c'est en particulier sur les consonnes (courtes et longues), et leur placement dans le temps, que nous pouvons constater de grosses carences. Cette tendance a �t� amorc�e � la fin du 18�me si�cle par le changement du go�t; elle atteint aujourd'hui des sommets dont on peut constater des effets tr�s clairs dans la musique (tout comme dans le langage parl�, plus personne ne s'�tonne aujourd'hui du sur-titrage syst�matique � l'op�ra, � quand au th��tre?).
L'approche envisag�e ici permet de travailler entre autre sur l'agogique (rubato), la notion de legato propre � la musique dite "ancienne", la r�f�rence au parler et au chant humain, au ressenti des affects... Nous sommes face � une red�couverte compl�te des oeuvres sous une lumi�re tr�s inhabituelle, parfois choquante, souvent loin de la perfection d'un jeu propre g�n�ralement propos� dans notre culture du "beau". Dans la technique actuelle, les innombrables mani�res de d�tacher les sons en les articulant ont �t� oubli�es; le legato est commun�ment apparent� au chant et le staccato � l'articulation. Il en r�sulte un conflit continuel entre chant et articulation qui en deviennent antinomiques dont la r�sultante est souvent le statisme et la verticalit� du discours. Il est fondamental de les r�concilier.
D'autre part, la prise en compte d'intervalles in�gaux entre les diff�rentes notes g�n�re une dynamique temp�ramentale, au m�me titre que le placement articulatoire des consonnes longues permet une dynamique rythmique (rubato). Les deux sujets sont � consid�rer tr�s �troitement dans la pratique de la musique. De toutes les solutions de temp�rament, c'est le temp�rament �gal (gamme divis�e �galement en 12 demi-tons, tout est "�galement faux" sauf l'octave) qui est presque syst�matiquement choisi et enseign� dans les conservatoires aujourd'hui et c'est bien dommage. Tr�s li�e � l'articulation sur le plan symbolique, la mise en oeuvre des intervalles irr�guliers permet de voyager dans les tonalit�s avec des sensations d�cupl�es. La musique est faite de contrastes et les temp�raments, tout comme l'articulation, permettent d'exacerber ceux-ci.
On ne fait souvent que d�montrer notre pauvret� de moyens face � la richesse du langage d'un Bach ou d'un Mozart. Le beau son ni la puissance ne permettent d'y pallier. Puissions-nous transcender la difficult� pour effacer la distance qui nous s�pare de ces ma�tres que la "tradition" n'a su porter indemne jusqu'� nous. C'est le travail de toute une vie de s'approcher d'un tel objectif.
Ces ateliers sont propos�s tous les 15 jours, prioritairement d�di�s aux musiciens qui interviennent dans le cadre de nos concerts.
Parmi les activit�s qui nous occuperont :
D�but � 17h fin vers 21h, apr�s quoi les personnes pr�sentes, intervenantes ou observatrices, peuvent continuer la discussion autour d'un buffet canadien ou pique-nique estival.
Pour le public, une participation de 20.- par personne sera per�ue pour la soir�e.
Consultez r�guli�rement ce site dont la mise � jour vous pr�viendra des �ventuels changement d'emplacement ou d'activit�s.